Le fonds Deep Tech and Climate (DTCF) du gouvernement fédéral investi 10 millions d’euros dans Planqc, start-up spécialisée dans le quantique

Le 8 juillet 2024, la start-up munichoise Planqc a annoncé avoir réussi à lever 50 millions d’euros dans le cadre d’un financement de série A. Le gouvernement fédéral et les sociétés de capital-risque manifestent un fort intérêt pour les ordinateurs quantiques qui, selon la communauté scientifique, permettront à l’Allemagne d’obtenir une puissance de calcul sans précédent.

Fondée en 2022 et issue de l’institut Max Planck de Munich, Plancq créé des ordinateurs quantiques à l’aide d’une technique connue sous le nom « d’atome neutre » qui consiste à utiliser des lasers pour piéger et stabiliser des atomes uniques afin de créer des qubits (mémoires d’informations quantiques).

Dans le cadre de l’initiative d’informatique quantique du gouvernement fédéral pour le « Deutsche Zentrum für Luft und Raumfahrt (DLM) à Ulm, Plancq construit actuellement un ordinateur de 100 qubits.

Il s’agit de la première start-up issue de la Quantum Valley de Munich (MQV), initiative créée en 2020 qui vise à promouvoir les technologies quantiques et exploiter des ordinateurs quantiques en Bavière.

En Europe, le financement par capital-risque des technologies quantiques a augmenté de 3% l’année dernière et a atteint 781 millions de dollars, soit plus de trois fois le financement obtenu dans ce même secteur en Amérique du Nord (240 millions de dollars). Quant à l’Allemagne, elle s’est engagée à investir 3 milliards d’euros d’ici à 2026 pour construire un ordinateur quantique universel.

Le fonds Deep Tech & Climate (DTCF) du gouvernement fédéral a ainsi investi 10 millions d’euros dans la start-up munichoise. Cet investissement s’inscrit dans le cadre d’un financement de série A d’un montant total de 50 millions d’euros. Les autres soutiens financiers ont notamment été apportés par Bayern Kapital, la fondation Max Planck, différents VC, ainsi que le BMBF.

Alexander Glätzle, CEO et cofondateur de Plancq a commenté l’événement : « Ce dernier tour de table est une validation importante de notre technologie en tant que plateforme de premier plan pour les applications quantiques. Ce soutien important nous permet de positionner avec succès nos ordinateurs quantiques « Made in Germany » sur un marché concurrentiel et d’exploiter un marché émergent de plusieurs milliards d’euros ».