Tables rondes sur l’IA et l’Union européenne à l’ambassade de France à Berlin le 1e octobre 2024
Le Service pour la science et la technologie et le Service économique régional ont conjointement organisé avec le Jacques Delors Centre une conférence à l’ambassade de France à Berlin sur : « Comment faire de l’Union européenne un acteur de pointe de l’intelligence artificielle ? ».
Cet évènement, qui portait sur « Comment faire de l’Union européenne un acteur de pointe de l’intelligence artificielle ? », s’est inscrit dans le cadre du Dialogue Pariser Platz. Il s’agit d’une série d’événements réunissant des décideurs français, allemands, et européens en vue de débattre de politique européenne.
La France et l’Allemagne étant aujourd’hui très bien positionnées et ambitieuses dans cette course à l’intelligence artificielle, et s’agissant d’une priorité pour les deux gouvernements, ce dialogue a permis d’échanger sur les enjeux auxquels les Etats membres doivent faire face et les priorités pour garantir la souveraineté européenne. Le débat s’est tenu en présence de Monsieur François Delattre, Ambassadeur de France en Allemagne, ainsi que Monsieur Stefan Schnorr, Secrétaire d’état au Ministère fédéral du Numérique et des Transports (BMWK). Il a pris la forme de deux tables rondes.
Monsieur François Delattre, Ambassadeur de France en Allemagne, a fait mention du rôle de la France et de l’Allemagne en tant que moteur en Europe en matière d’IA, en rappelant le Traité d’Aix-la-Chappelle ainsi que la feuille de route de 2019, signes du renforcement de la coopération et d’efforts de concertation entre nos deux pays. Il souligne les volontés plus récentes des deux gouvernements à s’engager conjointement sur divers sujets centraux : les données, les investissements, les capacités de calcul, ainsi que l’attraction des talents. L’ambassadeur rappelle que le AI Action Summit se tiendra à Paris en février prochain, et, qu’ayant une forte dimension européenne, la coopération franco-allemande et les échanges entre nos communautés scientifiques et écosystèmes politiques occupent une place centrale.
La première table-ronde, « comment l’UE peut-elle devenir un leader mondial en matière d’IA? » a rassemblé des experts français et allemands, notamment :
- Maik Außendorf, porte-parole pour les affaires numériques, membre du Parlement allemand
- Joanna Bryson, Professeure à la Hertie School of Governance – Centre pour la gouvernance numérique
- Gesche Joost, DFKI
- Corinne Narassiguin, sénatrice et rapporteur sur l’IA
- Frédéric Pascal, Directeur de l’Institut DATAIA
Les panélistes se sont accordés sur la priorité pour les deux pays et pour l’Europe d’investir davantage dans les infrastructures de recherche, les super-calculateurs, les centres de données, et l’importance d’inciter les entreprises à utiliser ces infrastructures européennes afin de garantir la souveraineté et compétitivité de l’Europe.
La seconde, « le marché unique européen est-il prêt pour l’IA ? » s’est tenue en présence de :
- Matthias Koehler, Directeur de la politique numérique au Ministère fédéral de l’économie et de l’action climatique (BMWK)
- Robert Kilian, Vice-Président du KI-Verband
- Claire Thirriot-Kwant, Cheffe du service économique et financier de l’Ambassade de France en Allemagne
- Marie-Avril Roux Steinkühler, Vice-présidente, French Tech Berlin
Les panélistes ont insisté sur l’effet positif de l’AI Act pour le marché intérieur européen et les opportunités d’innovation qu’il permet. Il a été rappelé que les gouvernements français et allemands s’accordent pour dire que l’enjeu pour l’Europe dans cette course à l’IA est d’être plus productive et compétitive. La France et l’Allemagne ont pour objectif de continuer à travailler ensemble au regard de ces complémentarités, et de l’étendre à une échelle européenne.